Réponse au Concours Eiffel 2008,
qui avait pour objet la réalisation d’un édifice sur le site de la Tour Eiffel et du Champ de Mars avec les mêmes conditions que celles du concours originel.
La Tour Eiffel est le
symbole de la France, c’est ce qui ressort des différents points de vue étudiés. On ne détruit pas ses racines. C’est contraire à ce vers quoi chacun
se tourne actuellement. En effet, on ne souhaite plus, depuis plus d’un siècle
déjà, faire table rase du passé. Que ce soit dans notre pays ou à l’étranger,
tous mettent en valeur ce qui a un jour existé.
Ainsi, nous ne placerons pas de
nouvelle Tour en remplacement de celle de Gustave Eiffel.
La Tour
Eiffel ne doit-elle rester qu’une signalétique de politique extérieure ?
Il
semble important de se réapproprier ce qui fait inconsciemment partie de chacun
de nous.
Si la présence de la Tour au cœur de Paris avait fait couler beaucoup d’encre lors de sa réalisation, aujourd’hui on n’imagine pas Paris sans elle.
La société évolue, et ce qui se suffisait à n’être qu’une image du progrès se doit aujourd’hui d’avoir un double intérêt.
Aussi, notre édifice se place en continuité de celui créé par le vainqueur du concours de 1887.
Accolé à la Tour Eiffel, l’Hyperbole a pour but de relancer le cœur de sa capitale. La défibrillation de la ville s’effectue par un travail sur l’espace et son usage.
Du fait de leur proximité, il existe entre les deux tours des connections. Celles-ci permettent à leurs fonctions respectives d’être complémentaires.
Par leurs différences de programmes, différentes tranches de population pourront s’enorgueillir d’être venu visiter les tours de la capitale.
La Tour Eiffel est aujourd’hui un édifice symbole de l’importance du passé. L’Hyperbole sera comme le fut sa grande sœur : le reflet de l’avancée technologique et esthétique de son époque.
Notre équipe a opté pour un édifice de très grande hauteur qui affleure la Tour Eiffel. Sa forme étirée est une ode à l’emblème de sa voisine. La proximité et la compacité de la jeune tour semble ne faire d’elles qu’une seule entité. Le projet accueille en son sein de multiples usages, pour que chacun en saisisse un aspect différent. Ainsi nous faisons coïncider deux catégories de visiteurs. D’un côté, la présence de bureaux et de la médiathèque, pour les résidents d’Île-de-France. De l’autre, le complexe hôtel et boutiques plus accolé à la tour actuelle, pour les touristes. La cohésion des deux flux se fait au cœur du projet, grâce à l’opéra, qui y tient une place majeure.
En supplément de ces nouveaux espaces, nous avons exacerbé les atouts dominants du secteur. Comme l’espace vert, adéquat aux promenades, qui n’est pas perturbé par le nouveau bâtiment créé. Il vient au contraire se prolonger sur les panneaux de toiture plantée de la nouvelle construction.Un nouvel espace toujours aussi propice aux fêtes de nuit, qui pourront même se dérouler sur les plateformes du toit.
Le bâtiment n’a plus la seule utilité d’être témoin de son temps, il en devient acteur. Et avec ça, on verra quand même toujours dans le ciel, le faisceau de la vieille Tour !