La réflexion autour de ce projet porte sur le lien, et sur le fait qu’avant de pouvoir relier deux choses, il faut d’abord pouvoir elles-mêmes les définir.
Le projet se situe entre deux îles de l’archipel de Stockholm et concerne la création d’un front urbain pour Södermalm (île Sud de l’archipel) face à celui de Gamla Stan (vieille ville). L’ambition du projet est de s’inscrire dans la logique topographique du site, non plus de l’ignorer, mais de l’assumer. Cela se traduit par la création d’une falaise artificielle, accueillant en son sein un centre culturel.
Slussen signifie «l’écluse» en suédois mais est également, par extension, le nom donné à l’immense pont carrefour qui relie les deux îles de Södermalm et Gamla Stan. Cet immense feuilleté de béton qui est aujourd’hui le lien entre deux rives se détériore et sera bientôt détruit. Pour cette nouvelle étape dans la vie du lieu, la question n’est plus de savoir comment on relie, mais plutôt qu’est-ce qu’on relie.
Plutôt que de tenter de recréer un pont reliant les deux îles, l’intention est de créer un front urbain à Södermalm faisant face à celui de Gamla Stan. Définir les deux rives pour mieux les relier.
En s’inspirant de la logique topographique du site, cela se traduit par la création d’une nouvelle falaise (artificielle) qui s’articulera entre la place haute de Södermalm et le front urbain de Gamla Stan et qui liera urbainement les deux îles sans toutefois dénaturer les qualités de rives de chacune.
La falaise étant par définition un obstacle à franchir il a fallut poser les termes de transgression de cette limite. Elle est percée par les voies de trains, et les routes, les voitures et métros transperçant le bâtiment. Les piétons, quant à eux, doivent se frayer un chemin au travers depuis le parvis. La falaise devient un «bâtiment-ville», qui accueille et fait transiter en son sein un flux important d’individus. C’est un bâtiment passage entre haut et bas, conciliateur entre la place haute et le parvis.
Le programme culturel se déploie sur 6 niveaux, de salles de concert aux salles d’expositions, ou encore bibliothèque et médiathèque.
Plans à partir de la place haute (niveau 2 place haute et niveaux 3 et 4)
Plans à partir de la place basse (niveau 0 écluse et niveau 1)
Les espaces de circulation horizontaux sont pensés comme des galeries creusées dans la masse de programme et viennent partitionner celui-ci, alors que les circulations verticales sont vues comme des canyons dans la falaise rendant possible des vues d’un niveau à l’autre, et de prendre conscience de l’ampleur du bâtiment, qui se déploie au dessus ou en dessous de soi.
De jour comme de nuit et tout au long de l’année, le centre est un lieu fédérateur, de transit, de loisir, de culture, de flânerie. On ne passe pas simplement au travers de la falaise, on la parcourt.
Si la question du lien a toujours été le fil rouge de ce projet, ce n’est finalement pas tant les connections physiques ponctuelles les plus importantes, mais bien le face à face entre la falaise et la ville.
Plus largement, cela met en exergue le fait que, si le lien est une notion souvent traitée dans nos projets d’architecture, il faut parfois peut-être non pas chercher à relier, mais plutôt à caractériser et définir les objets du lien.
La réflexion autour de ce projet porte sur le lien, et sur le fait qu’avant de pouvoir relier deux choses, il faut d’abord pouvoir elles-mêmes les définir.
Le projet se situe entre deux îles de l’archipel de Stockholm et concerne la création d’un front urbain pour Södermalm (île Sud de l’archipel) face à celui de Gamla Stan (vieille ville). L’ambition du projet est de s’inscrire dans la logique topographique du site, non plus de l’ignorer, mais de l’assumer. Cela se traduit par la création d’une falaise artificielle, accueillant en son sein un centre culturel.
Les espaces de circulation horizontaux sont pensés comme des galeries creusées dans la masse de programme et viennent partitionner celui-ci, alors que les circulations verticales sont vues comme des canyons dans la falaise rendant possible des vues d’un niveau à l’autre, et de prendre conscience de l’ampleur du bâtiment, qui se déploie au dessus ou en dessous de soi.
De jour comme de nuit et tout au long de l’année, le centre est un lieu fédérateur, de transit, de loisir, de culture, de flânerie. On ne passe pas simplement au travers de la falaise, on la parcourt.
Si la question du lien a toujours été le fil rouge de ce projet, ce n’est finalement pas tant les connections physiques ponctuelles les plus importantes, mais bien le face à face entre la falaise et la ville.
Plus largement, cela met en exergue le fait que, si le lien est une notion souvent traitée dans nos projets d’architecture, il faut parfois peut-être non pas chercher à relier, mais plutôt à caractériser et définir les objets du lien.